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1Reçue à Grenoble, le 03 mars 1573. Répondue le 03 mars 1573.
2Monsieur, je n’ay volu fallir vous advertir comme m’estant achamyné
3en ce lieu pour essayer de lever le siège de Chalancon ce que je ne
4pouvoys faire encore par ce que n’avoys forces suffisantes ; mais attendant
5quelque autre moyen, je mestois logé au plus près deux quil mestoyt
6possible pour les fatiguer d’alarmes et autres choses. Et après avoir
7demeuré ycy deux jours ledits ennemys se resolurent me venir
8attacquer environ quatre vingtz ou cent chevaulx et jumentz et bien de troys
9à quatre cens hommes de pied, lesquelz se myrent en debvoir me forcer,
10mais avec une petite trouppe des gentilzhomes de ce pays, nous les
11chargeasmes si bien à propos qu’avec layde de Dieu nous les mysmes
12en fuytte et la pluspart diceulx mis en pièces et beaucoup de
13leurs cappitaines mortz et prisoniers, desquels lun est d’Estoille
14de votre gouvernement, lequel dit de belles choses qui concistent mesmes
15pour le regard de votre charge et l’ayant enquis plus amplement,
16je ne faudrey vous en advertir. Et sur ce, monsieur, je vous
17suplye croyre que je suis entierement à votre service de telle
18affection que je prye Notre Seigneur,
19monsieur vous doner longue et heureuse vie, saluant voz bones graces
20de mes très humbles recommandations. De Vernoux près Chalancon,
21ce premier mars 1573.
22Monseigneur je ne veulx faillir que lesditz ennemys
23ont levé le siege dudit Chalancon qui
24est cause que je m’achamyne pourvoir
25le chemin quilz pregnent et si je pourrey
26donner encore sur la guerre de ce qui est
27demeuré
28Votre plus humble à jamais
29à vous faire service
30Pelous